« C’est notre mission d’améliorer nos pratiques pour améliorer la compréhension de notre métier ».

Pourquoi avoir décidé de vous certifier ?   

« C’est important que le grand public ait une meilleure compréhension de notre métier. Il faut pouvoir expliquer qu’on est dans un métier où on se donne, où on ne compte pas son temps… j’ai très mal vécu toutes les attaques, souvent fondées sur la méconnaissance de nos méthodes de travail. Et il est important d’évoluer ! ».

Des pratiques que vous maîtrisez bien ?

« J’ai des panneaux récupérateurs, je passe les interceps sur 20 hectares où je ne souhaite pas utiliser d’herbicide, et j’ai tenté sur deux hectares l’année dernière le zéro herbicide. Le résultat était satisfaisant, j’aimerais le faire sur une plus grande parcelle cette année, mais vu la multiplication des passages et la hausse des prix des carburants, j’hésite encore.

J’ai aussi organisé cette année une journée porte ouverte de mon exploitation. Cette idée a été suggérée par le syndicat UGVC et ma commune m’a aidé à distribuer les flyers aux habitants. Malgré le froid du mois de janvier et les restrictions dues au COVID, le jour-J, une quinzaine de personnes étaient présentes. Je leur ai fait visiter mon exploitation, le matériel, les panneaux récupérateurs, les interceps et on a fini par un passage à la distillerie. Les échanges étaient très positifs, les habitants ont bien vu les efforts que nous faisons pour améliorer nos pratiques. C’est une initiative qui devrait être mise en place sur toute la région. Ça permettrait de communiquer sur nos efforts, de rassurer les riverains ».

Des projets pour l’avenir  ? 

« Pour l’instant je n’ai pas encore mis de couverts végétaux, mais je compte faire des essais.  Je suis membre de l’association APIVITI, qui met en relation les apiculteurs et les viticulteurs sur la commune de Mosnac. L’apiculteur vient mettre des ruches à proximité des vignes et le viticulteur s’engage à ne pas traiter quand les allées sont en fleurs. Grâce à Apiviti, j’ai aussi des subventions pour planter des haies et ce sont les voisins et des riverains impliqués qui viennent bénévolement aider à planter. On sensibilise aux problématiques et on créer du collectif en local. C’est une belle initiative  !

Dans ce cadre, j’ai implanté des jachères mellifères et je compte en implanter 1,4 ha supplémentaires cette année. Cela va permettre plus de biodiversité dans mes vignes.  Je vais aussi planter des haies. J’ai la chance d’avoir déjà des vignes en bordure de bois, mais je vais en planter d’autres ».

Un dernier mot ?

« C’est important d’expliquer ce que l’ont fait ! C’est notre mission d’améliorer nos pratiques pour améliorer la compréhension de notre métier».