L'invité de bleu la rochelle
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UGNIC N°41
SEPTEMBRE 2019

L’ÉDITO DU MOIS

RÉDACTION

Directeur de la publication
Christophe VÉRAL

Directeur de la rédaction
Alexandre IMBERT

Rédactrice en chef
Émilie CHAPALAIN

ÉQUIPE

Julie BOUHOURS
Bastien BRUSAFERRO
Doriane DECOURT
Marine DURAND
Marine MAUCOUARD

Fin juin, premier épisode de canicule, le Gouvernement projetait une Zone de Non Traitement (ZNT) à 5 et 10 m à proximité des maisons et jardins. Au plan national, la ville grignotait la vigne sur des milliers d’hectares. Pourtant en 2018, le Parlement avait subordonné l’utilisation des phytos à des chartes. L’opportunité avait été saisie et un travail était engagé. Balayé !

 

Si l’évaluation des produits montre qu’ils sont toxiques de façon inacceptable, il faut les retirer du marché. Toute autre solution est au moins hypocrite plus sûrement scandaleuse de la part des pouvoirs publics. Les viticulteurs ne sont pas responsables de l’homologation et ne veulent pas être responsables de l’anxiété des riverains. Une telle ZNT ne rassurerait personne et ne protégerait personne. Ce projet ferait disparaître de la vigne. C’est tout !

 

Même la fameuse bouillie, héritée du XIXe siècle, homologuée AB, était concernée dans la première version du projet de texte. Après 150 ans d’utilisation, poserait-elle un problème de santé publique ? Dans bien des cas, les maisons se sont implantées au milieu du vignoble. La règle de l’antériorité ne trouverait donc pas à s’appliquer ? Allons-nous devoir poser des brise-vues de grande hauteur autour des jardins ? Pour l’avenir, il va falloir densifier et imposer des zones tampons aux aménageurs. Cela ne peut plus durer.

 

Mi-juillet, les fédérations régionales de la CNAOC telles que l’UGVC ont décidé de s’opposer au projet. Rendez-vous, courriers, manifestations ici et là, les parlementaires relaient. Le téléphone sonne. Bref, ça chauffe. Michel SERRES avait bien raison quand il rappelait l’étymologie du mot « politique » (du grec polis qui signifie la cité). Il traduit depuis toujours le pouvoir de la ville sur la campagne. Au risque qu’elle prenne feu.

 

La filière vitivinicole dans un plan remis au ministre fin 2017 a fait des propositions ambitieuses pour sa durabilité, notamment sur la question des herbicides de synthèse. Mais aussi pour le développement de l’agriculture biologique via la reconnaissance de la mixité au sein d’une exploitation. Pas de réponse.

 

Fin juillet, deuxième canicule. Puis, en 24 heures, Paris perd 20 °C, de nouvelles propositions sont oralement faites. Pour les produits autres que CMR1, la ZNT pourrait être réduite à 0 en fonction des techniques de réduction de la dérive. On partirait des bâtiments et non de la parcelle. Les détails seraient à aménager dans les chartes.

 

Début septembre, la désillusion est au rendez-vous. Le décret et l’arrêté soumis à la consultation publique ne laissent plus de marge de négociation via les chartes. Les ZNT sont fixées entre 3 et 10 m sans base scientifique à l’appui, les produits utilisés en viticulture sont tous traités à la même enseigne et on revient à la notion de limite de propriété. Votre syndicat et votre confédération sont déjà à pied d’oeuvre pour protéger vos intérêts.

 

Christophe VÉRAL, Président de l’UGVC
Bernard FARGES, Président de la CNAOC

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