L'invité de bleu la rochelle
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Temps de lecture estimé : 2 min

« Chers adhérents,

La France a décidé que nous pouvions être sacrifiés. Après les rencontres que nous avons eues à Matignon et à l’Élysée la semaine dernière et contrairement à notre demande, le vote de l’Europe sur les véhicules électriques chinois a été fixé au 04 octobre.

 

La France assume clairement le fait de n’avoir même pas cherché à repousser les échéances pour laisser place à la négociation.

La France ne cherche pas à défendre la seule filière franco-française prise en otage inutilement sur un dossier qui concerne toute l’Europe.

Aujourd’hui, nous pouvons le dire, nous n’avons aucun soutien de la part de nos autorités. Cette posture à notre égard n’a jamais été vue à ce stade.

Nous sommes très déçus et en colère.

Même si nous comprenons les enjeux concernant les véhicules électriques, comment nos dirigeants peuvent-ils avoir intérêt à une guerre commerciale qui laminerait les deux filières françaises d’excellence que sont l’Armagnac et le Cognac et dont les effets pour les autres secteurs concernés seraient à l’évidence hasardeux, voire hypothétiques ? Nos dirigeants veulent-ils encore affaiblir notre agriculture ? Veulent-ils encore mal traiter notre ruralité ?

Nous attendons que les États européens votent demain contre la surenchère. L’Allemagne, par la voix du chancelier SCHOLZ, appelait hier encore à la négociation avec la Chine.

Le dossier se joue au sommet de l’État : nous attendons encore des rencontres avec le Président du Sénat, le Premier ministre et la ministre de l’Agriculture dans les jours à venir.

Mais soyez certains que nous ne lâcherons rien.

Nous n’accepterons pas d’être sacrifiés. Nous n’accepterons pas le sacrifice de nos entreprises, de nos savoir-faire, de nos 70 000 emplois.

Si aucun plan d’action précis ne nous est présenté, nous relancerons après les vendanges, comme nous l’avons dit le 17 septembre, la mobilisation avec des actions à définir qui ne laisseront cette fois-ci pas le choix aux autorités que de changer leur posture irresponsable à notre égard ».

Anthony BRUN,
Président de l’UGVC

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