L'invité de bleu la rochelle
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Les électeurs ont jusqu’au 31 janvier 2025 pour élire les membres des 88 Chambres d’agriculture départementales. Ce scrutin est central, à l’heure où l’avenir de l’agriculture est au cœur des débats, pour veiller à ce que les agriculteurs puissent porter leur voix au plus haut niveau de l’État dans les années à venir. L’UGVC partage les professions de foi des têtes de liste qui ont, lors de la campagne, sollicité le syndicat pour débattre.

CONFÉDÉRATION PAYSANNE

CHARENTE-MARITIME
Jérémy MORIN (30 ans), Agriculteur

CHARENTE
Agnès ROUSTEAU-FORTIN, Viticultrice

« Nos 10 propositions pour la viticulture :

  1. Réguler les marchés pour des prix rémunérateurs : instaurer des prix minimums garantis et des prix d’entrée minimums à l’importation. Ces propositions doivent naturellement être couplées avec des limitations de rendements (IGP à 80 hl et SIG à 100 hl) et les autorisations nouvelles de plantation doivent prioriser les petites fermes.
  2. Mettre en place un plan de structuration pour l’arrachage et la plantation de vignes qui réponde à la fois à l’urgence sociale et à la nécessité de rééquilibrer le marché. Fixer un montant d’aide à l’arrachage définitif de 10 000 euros/ha pour les 5 premiers ha puis 4 000 euros/ha et prioriser le départ anticipé à la retraite, les terres à caractère gélif, infestées par la Flavescence Dorée et celles où il est possible de faire d’autres cultures à vocation d’alimentation humaine ou animale.
  3. Renforcer et faire appliquer la régulation foncière pour lutter contre la financiarisation des vignes. Favoriser l’installation-transmission, en maintenant la viticulture familiale et paysanne. Lutter contre le rachat par des sociétés viticoles qui échappent au contrôle des structures et qui s’accaparent les terres viticoles.
  4. Avoir une politique publique de prévention et de gestion des risques climatiques basée sur un fonds mutuel et solidaire et l’accompagnement économique au changement de pratiques pour atténuer et s’adapter au changement climatique. Ne plus se baser sur l’assurance privée subventionnée, très coûteuse et qui ne répond pas aux principes d’une couverture universelle.
  5. Allouer les aides de la PAC pour mettre en place des MAEC afin d’encourager les viticulteurs-trices à faire évoluer leurs pratiques culturales vers des systèmes plus respectueux de l’environnement.
  6. Encourager la sortie des pesticides de synthèse pour répondre aux enjeux de santé publique, à commencer par la lutte contre la Flavescenœ Dorée en obligeant le traitement à l’eau chaude de tous les plants et bois, et en incitant des solutions comme les PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes), l’Agriculture Biologique, agro-foresterie, etc.
  7. Soutenir les pratiques économes et sobres en eau. L’irrigation de la vigne n’a de sens que dans certaines situations de sécheresses avérées pour assurer la fructification de la plante quand celle-ci est en danger. Elle ne doit pas être un outil de production pour maximiser le rendement de la vigne au risque de surproduction.
  8. Favoriser la transmission en accompagnant les sorties d’activité. Pour les actifs ayant un projet de transmission, la mise en place d’un plan d’aide sur la base de l’ancienne IVO (Indemnité Viagère de Départ) apporterait un complément de retraite si les projets de cession favorisent l’installation et la diversification agricole. Pour les régions en surproduction, afin d’aider les futurs-es retraité·es qui ont des difficultés à vendre leurs vignes. les aides à l’arrachage leur seront priorisées.
  9. Redonner le pouvoir aux viticulteurs afin qu’ils et elles redeviennent auteurs-trices de leurs productions. Pour pérenniser la gouvernance des coopératives, des syndicats d’appellations. des ODG et des interprofessions, les vignerons·nes et viticulteurs-trices doivent se ressaisir de leur outil de production collectif. Cela leur permettra de valoriser leur rémunération, leur lien au territoire, l’adaptation au changement climatique et la montée en gamme qualitative de leur vin.
  10. Œuvrer pour une protection des travailleuses et travailleurs de la vigne et du vin et un suivi des maladies professionnelles. L’accès à des conditions de travail dignes et sécurisées est un droit fondamental qui ne doit pas être sacrifié au nom de la productivité ».

COORDINATION RURALE

CHARENTE-MARITIME
Thomas PALISSIER (36 ans), Viticulteur et Céréalier

« La Coordination Rurale, depuis sa création, a toujours voulu défendre l’élément principal pour l’agriculteur, le revenu!

Nous savons tous que les revenus à Cognac sont en dents de scie depuis des décennies. Mais aujourd’hui, la crise est plus profonde pour nos exploitations. Sans réaction rapide, nous irons dans le mur comme certaines régions viticoles qui ne se réveillent que trop tardivement. De nombreuses problématiques sont présentes sur nos exploitations : réduction des produits phytosanitaires, excès de normes, énergie, transmission…

Les aides à l’arrachage, seule proposition de nos instances, ne sont guère une solution. Nous devons sauver notre patrimoine et notre économie. Les actions entreprises par l’UGVC permettant une adaptation de nos exploitations face à la crise sont inévitables. Il faut aller vite et être efficace.

La Coordination Rurale continuera de proposer et de travailler, en parallèle de l’UGVC, qui doit rester entre les mains des viticulteurs, quelles que soient leurs divergences. Nous serons à vos côtés pour garantir la pérennité des exploitations.

Les élections doivent permettre à chacun d’entre vous de reprendre vos outils en main et, en premier lieu, la Chambre d’agriculture ».

CHARENTE
Laetitia PLUMAT (54 ans) Viticultrice, Céréalière et Oléicultrice

« J’ai repris l’exploitation de mon papa en 2005 alors que je travaillais dans les assurances. Cette décision m’a poussé à avoir un regard neuf sur la ferme familiale. Je crois beaucoup en la diversification des productions. Cela est d’autant plus vrai avec la crise viticole qui nous touche de plein fouet aujourd’hui. J’ai donc planté des oliviers pour la production d’huile d’olive et des chênes truffiers.

M’engager dans le syndicat à la Coordination Rurale 16 a été un moyen d’apprendre et de prendre du recul sur mes décisions. On s’enrichit en aidant et en étant au service de ses collègues !

Bien ancrée dans mon territoire mais aussi responsable régionale et nationale, je me positionne avec détermination à la tête d’une équipe renouvelée et dynamique aux élections à la Chambre d’agriculture. Nous défendrons avec détermination la filière Cognac pour que, dès 2025, des mesures concrètes soient mises en application. Nous ne sommes pas favorables à un arrachage pur et simple. Il serait souhaitable que les viticulteurs puissent garder leur potentiel de production globale tout en ayant la possibilité de réduire leur nombre d’hectares en production (par exemple via un arrachage de vieilles vignes en priorité, avec la possibilité de garder en portefeuille le nombre d’hectares arrachés pendant 8 ans).

Nous serons aux côtés de l’UGVC pour défendre nos exploitations et pour faire face aux nombreux défis environnementaux afin de préserver l’essentiel : notre revenu ».

FNSEA

CHARENTE-MARITIME
Cédric TRANQUARD (48 ans), Agriculteur et Céréalier

« La Chambre d’agriculture de Charente-Maritime a accompagné la filière Cognac durant le mandat notamment dans les dossiers environnementaux (Charte riverains, certification HVE, CEC, DEPHY…). Elle continuera son accompagnement des groupes de suivi (réunions sur le terrain, maladie des bois, itinéraires techniques…).
La FNSEA 17 et les Jeunes Agriculteurs de Charente-Maritime, via les réseaux nationaux, se sont impliqués dans le dossier export en particulier au sujet de la taxation chinoise. Des réflexions ont été engagées lors des réunions FNSEA 17-JA 17 en présence de Jérôme DESPEY, Responsable de la filière viticole à la FNSEA, principalement sur la recherche de nouveaux débouchés pour la filière.

FNSEA et JA sont, en lien avec les syndicats de filière, en permanence en négociation avec l’Etat pour trouver les soutiens aux trésorerie, exemple du fonds d’urgence pour la viticulture de 80 M d’euros. La mobilisation de la FNSEA a débouché sur des mesures de restructuration du vignoble, la durée des autorisations de plantations et de replantations expirant en 2024 et 2025 a été prolongée de 3 ans. Des mesures d’appui aux trésoreries par des soutiens bancaires (prêts court terme à 1,75 % pour les entreprises en difficulté, 1,5 % pour les Jeunes Installés et prêts de consolidation à long terme) sont des mesures défendues par le réseau syndical majoritaire. L’harmonisation des règlementations sur les produits phytosanitaires fait également partie des mesures de simplification réclamées par FNSEA-JA.

En matière d’emploi, la FNSEA est le syndicat représentatif des employeurs de main-d’œuvre, elle continue d’œuvrer pour le prolongement du TODE à 1,25 SMIC et poursuit son combat sur le coût du travail en particulier sur les allègements généraux de cotisations sociales.

En cas de victoire aux élections, la liste JA 17 – FNSEA 17 proposera un poste d’invité à un membre de l’UGVC au bureau de la Chambre Interdépartementale d’Agriculture Charente-Maritime et Deux Sèvres ».

 

CHARENTE
Christian DANIAU (58 ans), Céréalier grandes cultures et Polyculteur

« Agriculteur passionné, c’est avec détermination et engagement que je sollicite un nouveau mandat de Président de Chambre d’agriculture au nom de la liste JA/FNSEA 16. Grâce à une équipe représentative des territoires et des filières de notre département, nous portons un projet ambitieux pour une agriculture forte, durable et dynamique. Ce projet s’articule autour de six axes stratégiques, détaillés dans notre programme accessible via ce lien : https://bit.ly/ProjetECA25-16.

Face à une conjoncture économique mondiale qui affecte profondément notre viticulture, nous souhaitons renforcer notre collaboration avec l’ensemble des viticulteurs et des acteurs des filières viticoles. En particulier, nous mettons l’accent sur notre partenariat avec l’UGVC, en lien avec la Chambre d’agriculture et ses réseaux régionaux et nationaux, ainsi qu’avec nos structures syndicales départementales et nationales, la FNSEA et les JA. Dans ce contexte, nous serons particulièrement attentifs à protéger les entreprises de nos plus jeunes récemment installées qui vont être les plus exposées dans ce difficile contexte économique.

La FNSEA 16 et les JA 16 ont toujours relayé auprès de nos structures nationales, les demandes des viticulteurs charentais et de la filière Cognac, à tous les niveaux : régional, national et européen. Ce travail, bien que très chronophage et souvent peu visible, est essentiel et continuera à être mené avec une détermination constante. Soyez assurés que vos futurs représentants à la Chambre d’agriculture resteront pleinement engagés et dévoués au service de notre viticulture contrairement à certains de nos opposants. Pour répondre concrètement aux demandes des viticulteurs (en matière d’innovation, de dynamisme et de transition…), la Chambre d’agriculture a mis en place depuis le début de notre mandature des formations sur la biologie du sol, des journées dédiées aux techniques alternatives et à l’innovation, des plateformes d’expérimentations sur les couverts végétaux et bien d’autres initiative encore… Demain nous souhaitons consolider ces actions entreprises et mettre l’accent sur le développement de l’accompagnement technico-économique des exploitations viticoles afin de faire face aux futurs enjeux. Pour renforcer la cohérence sur ces sujets nous avons structuré un nouveau pôle commun autour de la viticulture et de l’œnologie sur le site de Segonzac.

Pour toutes ces raisons, voter et soutenir notre liste, c’est faire le choix de l’avenir, d’une agriculture résiliente, responsable et innovante. En restant unis, nous continuerons de faire de la diversité de notre agriculture départementale une véritable force ».

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