« Chers adhérents,
Nous avons appris en cours de semaine passée, la venue du Premier ministre François BAYROU à La Rochelle pour visiter l’entreprise Alstom. À notre grande surprise, aucun temps d’échange n’était prévu avec le ministre ou ses équipes alors qu’il doit se rendre en Chine et trouver une issue favorable à l’enquête anti-dumping.
Face à la gravité de la situation de la filière en Chine (baisse importante des expéditions, fin de l’enquête le 05 avril), nous avons fait monter la pression avec les syndicats généralistes (FNSEA, Coordination Rurale et JA), le BNIC et nos soutiens politiques pour obtenir un rendez-vous, d’abord avec le Conseiller au commerce, puis avec le Premier ministre lui-même.
Ce rendez-vous a été obtenu grâce à l’union de l’ensemble des forces syndicales ou professionnelles rassemblées pour défendre la filière Cognac.
Le rendez-vous a été définitivement confirmé lorsqu’au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, le Président TRUMP a menacé l’ensemble des vignobles et produits alcoolisés de l’Union européenne et de France, de droits de douane de 200 % si l’Europe ne retire pas les taxes sur le bourbon.
Cette menace qui nous paraît irréaliste côté européen était pourtant prévisible. Non seulement nous avons alerté, depuis 4 ans, l’Union européenne sur les risques faisant peser leur décision de taxer le bourbon, mais le Président américain avait prévenu que la réplique serait encore plus forte en cas de rétorsion européenne.

© UGVC
L’UGVC présente aux côtés du BNIC, de la FNSEA, de la Coordination Rurale et des JA de Charente-Maritime, a donc commencé par rappeler au Premier ministre que nous les avions prévenus notamment il y a quelques jours encore au Salon International de l’Agriculture. François BAYROU a d’ailleurs convenu ce dimanche, dans la presse, que c’était une maladresse au bas mot, tout comme nous les alertons depuis 18 mois déjà concernant les taxes chinoises ; sans que cela malheureusement, ne semble les préoccuper plus que cela. L’Union européenne nous place encore une fois dans une situation dangereuse, au mieux, par manque d’écoute ou d’incompétence, au pire, de manière calculée. En effet, il y a peu de doute que cela soit fait de manière volontaire afin d’accrocher une cible dans le dos des produits agricoles principalement français, notamment les Vins et Spiritueux, afin de protéger d’autres filières.
Nous avons fait savoir au Premier ministre que cela était scandaleux et insupportable, d’autant plus que ce n’est pas la première fois que cela arrive, nous le savons bien avec les taxes TRUMP/Commission européenne de 2019 et le dossier chinois pour lequel nous dénonçons l’inaction.
Nous avons rappelé au Premier ministre que le succès des négociations pour sortir le Cognac de l’ornière chinoise était d’autant plus indispensable et urgent face à la gravité de la situation. Nous avons également enjoint le Premier ministre d’intervenir en urgence afin que les Vins et Spiritueux soient retirés des listes dans le cadre des taxes Airbus/Boeing et acier/aluminium.
Ce dernier a annoncé s’engager personnellement sur ces dossiers.
La filière viticole française se rassemble cette semaine afin de décider des actions à mener afin que les décisions politiques qui s’imposent soient prises dans les plus brefs délais.
L’UGVC
L'invité de bleu la rochelle