Depuis le 05 janvier 2024, le Cognac est ciblé par une enquête anti-dumping lancée par les autorités chinoises en réponse aux surtaxes imposées par l’Union européenne sur l’importation des véhicules électriques chinois.
Cette procédure se traduit depuis le mois d’octobre 2024 par l’imposition de taxes temporaires d’une moyenne de 34,8 % qui ont mené à l’effondrement de nos exportations vers la Chine.
Cette situation, qui nous ferme brutalement notre deuxième marché, a d’ores et déjà des effets extrêmement graves sur notre filière : chômage partiel, plans sociaux, remise en cause de contrats d’achat du négoce à la viticulture, annulation d’investissements. Ce sont les 72 500 emplois générés par le Cognac en France qui sont désormais menacés.
Dans ce contexte, pour ne pas voir sa présence en Chine totalement remise en cause, et sans que cela constitue la reconnaissance de pratiques de dumping, notre filière a collectivement décidé de négocier avec les autorités chinoises sur des propositions d’engagement de prix minimum.
Cette approche doit permettre aux entreprises enregistrées à la procédure anti-dumping lancée en janvier 2024 de s’engager à pratiquer un prix d’importation minimum sur le marché chinois. En contrepartie, les taxes anti-dumping appelées à devenir définitives en juillet 2025 ne leur seront pas appliquées.
Les négociations en cours progressent favorablement, et nous espérons leur finalisation prochaine. Elles ont été rendues possibles par la reprise du dialogue entre la Chine, la France et l’Union européenne sur notre dossier et nous exprimons notre reconnaissance aux autorités françaises et européennes pour leur engagement à nos côtés.
Pour la filière, ces accords doivent être envisagés comme une étape transitoire qui appellent à d’autres avancées. Ils ne sauraient, à eux seuls, instaurer une situation viable à long terme, ni compenser les pertes significatives subies par nos opérateurs en raison des taxes provisoires appliquées ces derniers mois et leur impact sur l’ensemble de l’écosystème de la filière.
Nous réitérons notre demande pressante de levée immédiate du blocage injustifié du marché du duty free, qui représentait jusqu’à récemment 20 % de nos ventes en Chine et demeure fermé depuis le 1er décembre 2024.
Au-delà, la dynamique diplomatique constatée ces dernières semaines doit être maintenue afin d’obtenir le retrait total des restrictions qui nous demeurent injustement imposées sur le marché chinois pour des raisons politiques qui n’ont rien à voir avec notre filière. Le BNIC demeure totalement mobilisé dans cet objectif.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informés.
Merci.
Florent MORILLON
Président du BNIC
Source BNIC
L'invité de bleu la rochelle