La filière viticole se mobilise contre le janvier sec afin de promouvoir la consommation modérée et responsable.
Pour la première fois, plusieurs grandes villes françaises soutiennent officiellement la campagne et affichent leur participation au défi. Les mairies de Paris, Lyon, Nantes, Toulouse, Brest et Grenoble ont décidé de participer activement au défi de janvier sec, expliquant qu’il « apparaît de la responsabilité des acteurs publics et des collectivités locales, de s’engager dans ces politiques de santé publique ».
À la demande de Vin & Société et de la CNAOC, dont est membre l’UGVC, et en tant que syndicat viticole, un courrier UGVC a été envoyé pour solliciter les Unions des Métiers des Industries de l’Hôtellerie (UMIH 16 & 17) également concernées par le sujet.
La filière viticole s’interroge quant au bienfondé de cette initiative qui, sous couvert d’encourager au « contrôle de sa consommation d’alcool », fait la promotion de l’abstinence auprès d’une population consommant des boissons alcoolisées avec modération (les consommateurs excessifs étant expressément exclus de cette démarche). Alors qu’il existe en France de véritables enjeux liés à la consommation excessive ou nocive de boissons alcoolisées, ce dispositif n’y répond en rien et n’aboutit au final qu’à stigmatiser d’un ton léger le travail de l’ensemble des professionnels de nos filières.
Alors que la crise sanitaire a particulièrement impacté les professions de la vigne et de l’hospitalité, nous demeurons convaincus que cette mesure s’avère contre-productive et que l’information, l’éducation et la modération sont à même de lutter contre tous les excès.
C’est la raison pour laquelle nous portons un message clair permettant de concilier prévention et responsabilité : « Non à l’abstinence en janvier, oui à la modération toute l’année. » Nous espérons ainsi que toutes les filières concernées, dont celle de l’hôtellerie, partagent ce message.
L'invité de bleu la rochelle