Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,

À l’heure de cet édito, il semble évident que le mois de juillet sera l’une des échéances les plus importantes pour notre filière depuis des années.

Alors que normalement, en tant que viticulteur, notre attention se porte sur les phases clés du cycle de notre production : période de gel, cycle végétatif ou vendanges, respect des enlèvements et des contrats, arrachage/replantation… Nous sommes tous aujourd’hui focalisés sur les décisions politiques annoncées pour juillet qui vont déterminer l’avenir du commerce international et les perspectives de la filière.

Sur la Chine tout d’abord, un dernier report de taxations définitives a été obtenu jusqu’à début juillet suite au déplacement de notre Ministre. Des discussions cruciales auront lieu entre la France et la Chine courant mai et des échanges annoncés comme constructifs ont lieu entre l’Union européenne et la Chine pour mettre fin au différend commercial sur les véhicules électriques.
Il faut absolument mettre à profit cette période pour mettre fin au cautionnement injuste qui nous touche et faire revenir nos produits en duty free.
Aux États-Unis, là encore, les différentes suspensions annoncées aujourd’hui nous amènent au mois de juillet. D’abord pour les taxes de 20 % ramenées à 10 % pour 90 jours, mais aussi, sur le différend acier/aluminium qui devait entraîner des contre-mesures européennes, elles aussi suspendues pour 90 jours.
Ce deuxième sujet reste très important car il nous expose à des taxes de 200 % aux États-Unis. Grâce à l’action de l’ensemble de la filière des Vins et Spiritueux, qui continue de défendre une non-taxation réciproque de nos produits, le bourbon a été officiellement retiré des contre-mesures européennes.
Nous voyons tous aujourd’hui que les choses vont très vite, trop vite.

Votre syndicat continue inlassablement de marteler ces messages, comme le fait l’ensemble des acteurs du monde des Vins et Spiritueux. Nous avons vu le Premier ministre et 3 de ses Ministres venir sur nos deux départements en un mois.
Mais nous voulons avant tout des résultats.
Comme nous l’avions indiqué lors des réunions de secteur, l’Union européenne a annoncé un projet pour la prolongation de la durée de vie des autorisations de replantation à 8 ans, portant à 13 ans la durée totale. Cela va dans le bon sens et pourrait aboutir également après le mois de juillet.
Tout cela bien sûr, en partie grâce à l’action de votre syndicat.

Tout cela ne nous fait pas oublier les sujets importants et notamment les difficultés rencontrées par les viticulteurs.

Nous dénonçons les maisons de négoce et les intermédiaires qui ne respectent pas les engagements en cours, celles et ceux qui laissent les viticulteurs dans l’incertitude ou encore celles et ceux qui n’hésitent pas à imposer désormais les certifications environnementales dans les contrats alors qu’elles refusaient de le faire lorsque la conjoncture était porteuse.

Nous n’évitons aucun sujet, aucune question, comme vous avez pu le voir lors des nombreuses réunions de proximité de l’UGVC ou du BNIC. Après la mise en place du système d’adaptation, nous allons poursuivre les travaux sur des mesures plus structurelles dont la viticulture pourrait avoir besoin. En cette période délicate, la viticulture a besoin d’être unie autour de notre syndicat, comme nous avons su le faire lors des différentes rencontres politiques avec nos syndicats généralistes.
Ces trois mois vont être décisifs, et vous pouvez compter sur la mobilisation pleine et entière de votre syndicat.

Anthony BRUN, Président de l’UGVC.

 

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