L'invité de bleu la rochelle
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UGNIC N°81
AVRIL 2023

L’ÉDITO DU MOIS

RÉDACTION

Directeur de publication
Anthony BRUN

Directeur de rédaction
Bastien BRUSAFERRO

Rédactrice en chef
Marine MAUCOUARD

ÉQUIPE

Dylan BOURGEOIS
Mathilde DAEMS
Doriane DECOURT
Jeanne DELAUNAY
Marine DURAND
Mégane LASVERGNAS

Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,

J’espère, à l’heure où vous lirez ces quelques mots, que la nature nous aura épargnés et que le gel n’aura pas impacté notre potentiel de production.
J’aimerais profiter de cet édito pour mettre en avant tout le travail de bonnes pratiques, qu’un bon nombre d’entre vous a effectué et nous pouvons nous en féliciter.

Comme vous le savez, n’habitant pas à proximité de Cognac, je suis amené à traverser le vignoble régulièrement et c’est une manière très rapide de percevoir vos efforts.
Il n’est plus du tout exceptionnel de voir des parcelles sortir de l’hiver avec des couverts végétaux. Si autrefois, il était courant de remarquer des vignes avec un sol jaune en intégralité, aujourd’hui, cela n’est plus le cas, et tant mieux !
Dans une société qui est de plus en plus exigeante et pour qui, « produit phytosanitaire » rime désormais avec « pollution », les changements opérés sur nos exploitations sont essentiels. Nos pratiques agricoles, pourtant très encadrées et faites très souvent en utilisant les doses justes – qui semblent infimes pour le jardinier du dimanche – sont désormais systématiquement pointées du doigt. Il suffit de voir ce qui se passe avec les néonicotinoïdes ou les métolachlores.

Il me semble alors important de rappeler quelques points. Votre syndicat n’a pas défendu l’interdiction du désherbage, mais il défend bien sa limitation au seul cavaillon. D’ailleurs, dans notre Certification, il en est de même, puisque nous mettons aussi en avant les techniques alternatives au désherbage chimique et vous êtes nombreux à avoir franchi le pas. Félicitations !

Aujourd’hui, comme l’indique très bien le Chef de la famille du négoce lors d’une récente interview, 99 % des viticulteurs font un travail remarquable et les évolutions de leurs pratiques sont directement visibles dans le vignoble.
Pour autant, il reste ces 1 %, alors que faire ? Vous avez pu le voir, les articles de presse récents se focalisent sur ce faible pourcentage avec des photos qui choquent et jettent le discrédit sur notre filière. Même si cela peut sembler compliqué parfois, nous devons évoluer ; Et nous évoluons dans nos pratiques. Il en va de la crédibilité de notre produit et de nos perspectives d’avenir.
Quand un viticulteur désherbe en plein, il nuit à l’image de tous. Nous devons en avoir conscience et nous devons faire en sorte, que lui aussi, évolue.

Je terminerai en disant qu’aujourd’hui, les contrôles sur le terrain vont être plus courants. Qu’ils soient faits par l’ODG ou par nos acheteurs, nous nous devons d’être exemplaires en amont, car ces images marquent les esprits et cela se voit longtemps sur le terrain. Par ailleurs, un contrôle ne fera pas redevenir l’herbe plus verte…

Anthony BRUN, Président de l’UGVC.

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