Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,

2024 se termine, et c’est l’occasion de tirer un bilan de cette année qui restera longtemps dans les mémoires.
2024 ce sera d’abord l’année des taxes chinoises. Annoncées dès le début de l’année, elles auront pleinement mobilisé notre filière qui, face à ce sacrifice, a fait front commun lors de nombreuses dates marquantes comme, tout d’abord, la mobilisation du 17 septembre dernier. Suite à cette manifestation, nous avons pu obtenir de nombreux rendez-vous avec nos politiques, que ce soit avec les Ministres de l’agriculture et du Commerce extérieur, au Sénat, à Matignon et même à l’Élysée.
Notre Président de la République, Emmanuel MACRON, en marge du G20 au Brésil, a d’ailleurs échangé avec son homologue chinois, et annoncé publiquement qu’une discussion technique devrait voir lieu entre les Premiers ministres pour aboutir à une levée des sanctions.
C’est bien ici notre principale demande et même si le chaos politique national nous obligera certainement à continuer à pousser nos messages, nous le ferons aussi longtemps que nécessaire, aux côtés de l’ensemble de la filière.
2024, et ses quatre Premiers ministres. Cela peut vous paraître lointain, mais à chaque changement de gouvernement, il faut systémiquement réexpliquer aux Ministres qui changent et à leurs Conseillers, les messages et les demandes, de toutes les filières agricoles et notamment viticoles. C’est la raison principale de l’absence de changement concret. Le monde agricole a reçu des promesses, les textes ont été écrits et ils étaient prêts à être votés. Par deux fois, tout ce travail a été balayé par un changement de gouvernement.
2024 restera aussi le retour à des rendements bas, bien sûr. D’abord, le rendement voté qui suit l’évolution de nos ventes en berne depuis deux ans maintenant. Mais aussi, le rendement agronomique de nos vignes, marqué par cet hiver pluvieux et par une pression de maladies très forte, ne dépassera pas les 8,5 hl d’AP.
Cela est d’autant plus inquiétant que nous savons tous aujourd’hui que les phénomènes météorologiques vont être de plus en plus impactant pour nos cultures et que le panel de solutions de protections sanitaires est lui, de plus en plus restreint.
2024 enfin, et ces ventes en berne, fruits d’un contexte global (COVID, guerre, inflation…) imprévisible c’est certain, mais qui doit être par conséquent supporté collectivement, de manière viable par tous les opérateurs, nous serons sur ce point intransigeants.
Nous avons travaillé comme nous nous y étions engagés à un dispositif d’adaptation. Vous pourrez notamment, à travers ce nouvel outil, transférer le potentiel de production de vignes arrachées sur des vignes en place nous permettant de limiter nos charges. Ce texte fera l’objet d’une validation, nous l’espérons, début février et nous reviendrons directement à votre rencontre.
2025 est désormais devant nous, cette année d’élection dans les Chambres d’agriculture, pour lesquelles je vous incite à voter, sera une année encore très chargée. Nous devrons faire aboutir ce dossier chinois qui n’a que trop duré, regarder attentivement ce qui pourra se passer de l’autre côté de l’Atlantique, porter encore et toujours les demandes du monde agricole et viticole en particulier. Nous l’avons fait au cours de cette année et nous continuerons à le faire.

Anthony BRUN, Président de l’UGVC.

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