Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,

Au moment où j’écris ces lignes, cela fait une semaine que votre syndicat vient à votre rencontre pour présenter le nouveau dispositif récemment validé par l’INAO.

Ces réunions, qui sont aussi des moments d’échanges entre viticulteurs, sont forcément marquées par une forte participation. Certains d’entre vous sont restés debout par manque de place dans certaines salles et je m’en excuse.

Nous avons souhaité organiser ces réunions au lendemain du vote à l’INAO, pour que vous puissiez découvrir le mécanisme le plus tôt possible. Je vous redis ici que ce travail n’est pas fini, au vu du contexte actuel, il est du devoir de votre syndicat d’enrichir encore le panel des solutions qui seront mises en place.

La crise à laquelle nous devons faire face aujourd’hui, du fait de sa rapidité et des nombreux facteurs qui la composent, nous impose d’être à la hauteur.

Je vais certainement en faire réagir certains, mais nous ne vendons pas moins de Cognac aujourd’hui, car nous avons décidé de planter hier.

Votre syndicat a fait depuis 2015 déjà, le choix d’accompagner la croissance des marchés et jusqu’en 2022, tout portait à croire que ces choix étaient les bons : les prix en vin, en eaux-de-vie, le foncier en constante augmentation, des contrats toujours plus développés, au point de voir arriver des primes d’engagement en 2022, un marché libre qui s’était envolé…

Autant de signes nous indiquant un avenir serein, mais depuis tout s’est retourné.

Beaucoup d’éléments extérieurs, des événements politiques qui nous dépassent, mais qui rendent encore plus cruelle la réalité.
J’aimerais finir sur un constat, la viticulture a fait tout ce qu’elle avait à faire pour accompagner la croissance de la filière, de toute la filière, et cela en répondant en même temps aux enjeux environnementaux.

Quand j’entends aujourd’hui certains bruits de couloir, je prends les devants. Nous avons pendant des années parlé de vision partagée, de partenariats…

Nous serons tous jugés sur nos actes et nos décisions, et nous saurons rappeler à chacun les messages portés il y a encore 2 ans.

Nous parlons depuis longtemps déjà de vision durable et partagée au syndicat : c’est ce que nous défendons encore plus aujourd’hui pour que la totalité de la viticulture puisse en bénéficier.

Anthony BRUN, Président de l’UGVC.

 

Plus d’infos sur le magazine via notre actualité.