L'invité de bleu la rochelle
Fermer
x
Commentaires
Loading...
Laisser un commentaire
Valider

UGNIC N°45
JANVIER 2020

L’ÉDITO DU MOIS

RÉDACTION

Directeur de la publication
Christophe VÉRAL

Directeur de la rédaction
Alexandre IMBERT

Rédactrice en chef
Émilie CHAPALAIN

ÉQUIPE

Julie BOUHOURS
Bastien BRUSAFERRO
Doriane DECOURT
Marine DURAND
Marine MAUCOUARD

En cette période de voeux de bonne année, de bonnes résolutions et d’optimisme, je dois vous le dire je suis déjà en colère ! Ceux qui me connaissent vont se dire que ça ne change pas, mais là, vraiment, je me demande si on ne marche pas sur la tête.

À Paris d’abord, où le gouvernement nous avait promis de ne pas mettre en place de « Janvier Sec », c’est-à-dire de faire la promotion d’un janvier sans  consommation d’alcool. C’est vrai, le gouvernement n’a pas lancé de campagne à ce sujet. Les associations de santé, comme l’ANPAA, qu’il finance largement, ne s’en sont pas privés par contre. Et dans le même temps, Coca-Cola diffuse largement des publicités vantant le même « Janvier Sec » au profit de leurs sodas. Du côté du gouvernement, un silence assourdissant. Un silence d’autant plus insupportable que nos collègues producteurs de vins tranquilles sont dans le coeur de la tempête avec les taxations imposées aux USA, et qu’une lourde menace plane sur les vins effervescents. Je tiens à leur rappeler tout le soutien de la filière Cognac et
toute notre amitié.

Un autre sujet des plus agaçants, c’est celui des phytosanitaires, où les guerres de position prennent le pas sur la raison et le bon sens. D’un côté, nous avons un gouvernement qui, après de très faibles négociations, publie un décret et un arrêté national sur les phytos le 27 décembre. Comme ça au moins, on est sûr que personne ne râlera ! Ensuite, nous avons des associations environnementales aux positions démagogiques, demandant des ZNT de 200 m, sans avancer le moindre élément scientifique. Et enfin, nous avons des syndicats généralistes qui, là aussi par posture, défendent des positions ultra-minimalistes en termes de contraintes pour la protection des riverains et de l’environnement. Un peu de sérieux mesdames et messieurs ! Avez-vous tous oublié que, au-delà de toute politique politicienne, nous parlons là d’un sujet qui engage notre environnement, notre santé, celles de nos enfants et petits-enfants ? Un sujet qui remet en cause l’existence même de nos métiers ? Ce manque de sérieux s’est manifesté chez nous à travers la signature de la charte de bon voisinage de Charente-Maritime. Nous avons découvert le corps de cette charte deux jours avant sa signature, à laquelle la Chambre d’agriculture m’a demandé de participer. Si, sur la forme, c’est
déjà un franc manque de respect pour la viticulture, le contenu de ce texte ne peut être qualifié que de vide. Comment être sérieux avec une charte qui ne contient quasiment aucune contrainte sur les phytosanitaires, si ce n’est les obligations légales déjà existantes ? Nous avons échangé avec mes homologues du Pineau des Charentes et de l’IGP Charentais et nous avons donc décidé de ne pas signer ce texte et de le dénoncer. Il a quand même été signé… Encore une belle marque de respect vis-à-vis de trois filières représentant 5 000 emplois directs et près de 4 milliards d’euros.

L’UGVC ne va rien lâcher sur ce sujet et nous étudions toutes les pistes pour que ces textes soient à la hauteur de l’enjeu réel de l’environnement, au-delà de toute querelle politique. D’ailleurs, au-delà de la poursuite de la bonne santé économique de notre filière et de nos exploitations, c’est ce que je nous souhaite pour 2020 : savoir prendre le virage de la durabilité de notre vignoble et de notre produit, dans une démarche d’exemplarité. Je vous souhaite à tous, chères et chers collègues, une excellente nouvelle année.

Christophe VÉRAL, Président de l’UGVC

RÉDACTION

Directeur de la publication
Christophe VÉRAL

Directeur de la rédaction
Alexandre IMBERT

Rédactrice en chef
Émilie CHAPALAIN

ÉQUIPE

Julie BOUHOURS
Bastien BRUSAFERRO
Doriane DECOURT
Marine DURAND
Marine MAUCOUARD

Aller en haut de la page