L'invité de bleu la rochelle
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UGNIC N°56
JANVIER 2021

L’ÉDITO DU MOIS

RÉDACTION

Directeur de la publication
Anthony BRUN

Rédactrice en chef
Émilie CHAPALAIN

ÉQUIPE

Julie BOUHOURS
Dylan BOURGEOIS
Bastien BRUSAFERRO
Doriane DECOURT
Marine DURAND
Marine MAUCOUARD
Chloé STERBAC-GIRY

Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,

Permettez-moi tout d’abord de profiter de ces quelques lignes pour vous souhaiter les meilleurs voeux de votre syndicat pour cette année 2021.
Comme vous avez pu le constater, elle commence sur les chapeaux de roues !

Alors que nous clôturions 2020 confiants et rassurés par les chiffres de vente du cognac malgré un contexte sanitaire compliqué, nous tous avons eu la désagréable surprise de découvrir les changements de taxation proposés par les États-Unis à l’aube de la nouvelle année.

Nous savions que les vins et spiritueux français étaient déjà entraînés dans des contentieux transatlantiques auxquels ils sont étrangers, en particulier dans les différends Airbus-Boeing, mais aussi dans les problématiques d’acier et d’aluminium et des taxes sur les GAFA. Nous n’avons pu que constater les lourds dégâts que cela avait pu avoir sur les exportations de vin.
Le cognac et l’armagnac sont désormais maintenant ciblés.

Rappelons que l’Europe a été la première à taxer les spiritueux américains. Les représentants du secteur criaient déjà haut et fort à l’époque que le calcul politique était vraiment mauvais, car aujourd’hui, bien sûr, ce sont les produits français qui se retrouvent mis sur le gril par les Américains, en particulier le cognac, avec un risque d’impact plus fort pour nous que pour eux. Il fallait malheureusement s’y attendre.

Il faut stopper cette surenchère. Regarder la balance commerciale, les chiffres de l’emploi dans nos territoires : la filière vins et spiritueux n’est pas moins stratégique que l’aéronautique. Il faut profiter de la nouvelle administration américaine qui aura les mains libres sur le plan diplomatique. Il faut que notre gouvernement et l’Europe lui envoient tout de suite les bons messages pour apaiser et remettre les compteurs à zéro.
Sinon, tout le monde sera perdant, à commencer par nous.
C’est le message que nous nous efforçons de faire passer à tous nos élus, à commencer par Monsieur le Président de la République, car c’est certainement lui qui détient la clé de cette désescalade.

Depuis de nombreuses années déjà, notre région s’est structurée pour assurer son développement seule, sans demander quoi que ce soit à nos administrations, si ce n’est la liberté d’entreprendre.
Aujourd’hui, la demande est la même, notre filière, viticulteurs et négociants, ne demande qu’une chose : ne pas être des dommages collatéraux de conflits qui ne nous concernent pas, nous ne voulons pas d’une quelconque aide financière qui viendrait comme un pansement sur une jambe de bois, nous voulons rester maîtres de notre destin, sans craindre que des conflits extérieurs ne viennent perturber notre développement.
Nous ne demandons pas de compensation, car cela reviendrait à dire que nous accepterions d’être des victimes.

C’est aujourd’hui tout le sens du travail qui est engagé conjointement entre le BNIC, le SMC et bien sûr l’UGVC, auprès de nos politiques.
Nous vous tiendrons informés de tous les éléments d’avancée sur le sujet, mais soyez convaincus de l’engagement de chacun de vos représentants sur le sujet.

Anthony BRUN, Président de l’UGVC

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