Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,

En début d’année, nous avons organisé pour la première fois des réunions de proximité. Au cours de ces échanges, vous avez été nombreux à partager avec nous, vos revendications dans un contexte malheureusement très compliqué.
Comme nous nous y étions engagés, nous sommes revenus vers vous lors de deux réunions de secteur, où, là encore, vous étiez très nombreux, présents avec de nombreuses questions.
Les quelques mois qui ont séparé ces réunions ont été l’occasion pour le syndicat de porter haut et fort vos revendications.
Un constat est évident aujourd’hui, rien de ce que nous vivons depuis quelques mois n’était prévisible. Dans une filière comme la nôtre, dépendante du temps long de la vigne et du vieillissement, les prévisions sont difficiles et les conséquences lorsqu’elles sont fausses, n’en sont que décuplées.
En effet, les premiers signes d’une situation en berne n’apparaissent que lors du mois de novembre 2022, avec une légère baisse des expéditions, mais celle-ci s’est prolongée sans discontinuer.
Il apparaît indispensable aujourd’hui de comprendre comment nous n’avons pas pu anticiper cette situation. Il nous faut surtout trouver des solutions qui permettraient à chacun de pouvoir s’adapter.
Il y a deux ans, tous les signes étaient favorables : des propositions de contrats, des prix en hausse, tout comme la valorisation du foncier et même, des prix indécents sur le marché libre. Ces éléments nous ont tous convaincus que de belles années de croissance durable et partagée s’offraient à nous.
Il nous faut maintenant trouver rapidement des solutions et nous nous y affairons avec la famille du négoce. Comme vous le savez désormais, ce sera une priorité pour les mois à venir, avec un objectif clair et partagé : des résultats concrets et applicables dès le début de l’année 2025. Même si le travail est énorme, je vous donne, d’ores et déjà, rendez-vous en hiver prochain, lors de nos réunions, pour échanger avec vous sur le résultat de ce travail.
J’ajouterai un mot, il y a deux ans, certains viticulteurs dénonçaient leurs engagements pour « aller chercher du prix » sur le marché libre, ce que nous avons dénoncé avec le Conseil d’administration.
Aujourd’hui, nous entendons que des viticulteurs sont confrontés à des comportements similaires de la part de certains opérateurs. Nous ne laisserons pas faire sans rien dire.
Comme cela a été dit lors des deux réunions de secteur, n’hésitez pas à nous faire remonter tous les éléments nécessaires pour vous accompagner si des pratiques ne semblent pas conformes aux engagements qui ont été pris, nous serons à vos côtés.
Il faut être deux lorsque l’on signe un contrat et les deux parties doivent tenir leurs engagements, nous l’avons dit il y a 2 ans déjà et nous le défendrons encore aujourd’hui.

Anthony BRUN, Président de l’UGVC.

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