Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,

Au moment où vous lirez ces quelques mots, nous serons probablement dans l’entre-deux tours des élections législatives. L’annonce de la dissolution et l’incertitude qu’elle engendre, viennent rajouter une complexité inédite à un contexte déjà très confus.

Et c’est dans ce moment si particulier, que votre Conseil d’administration a dû se positionner sur un niveau de rendement. Les rumeurs ont, comme habituellement, afflué depuis des semaines, mais vous savez aujourd’hui que le Rendement Annuel Cognac sera de 8,64 hl AP/ha. Il faut remonter à 2009 pour voir un chiffre plus bas, mais c’est le niveau le plus responsable dans le contexte actuel.

Ce niveau de rendement tient compte, le plus possible, de paramètres très différents, aussi bien de la nécessité de rentabilité des exploitations viticoles, de gestion de notre stock, mais aussi de toutes les incertitudes géopolitiques qui planent sur nous. D’ailleurs, j’insisterai sur un point, la situation que nous traversons aujourd’hui est en grande partie due à des décisions prises par des politiques à travers le monde suite à la pandémie. Si la période post-COVID avait été suivie d’une situation dite normale, nous n’en serions probablement pas là aujourd’hui.

Hors, depuis, rien n’est habituel, rien n’était prévisible, de la guerre en Ukraine avec ses conséquences sur le coût de l’énergie et le pouvoir d’achat de nos consommateurs, les tensions entre les différents blocs qui, certainement, influencent nos politiques au moment de décider de taxes qui, à n’en pas douter, se répercuteront quelque part.
Les taxes nous ont occupés depuis des mois et, il faut bien le reconnaître, nous avons l’impression d’être face à un mur. Alors même que les constructeurs européens dénoncent ce projet de taxations de véhicules chinois et que nous avons expliqué à tous ceux qui voulaient l’entendre que nous serions des victimes collatérales, comment comprendre que rien ne bouge.

Une chose est sûre, nous allons devoir faire avec une nouvelle donne de l’économie mondiale. Le principe du libre-échange bascule vers le protectionnisme souverain : le consommateur aura pour autant, toujours la possibilité d’accéder à tout, y compris, notre eau-de-vie, peu importe là où il se situe.

Je terminerai en vous invitant à venir à nos deux réunions d’échanges qui se tiendront début juillet. Les élections législatives auront, à n’en pas douter, des impacts sur notre filière. Bien sûr, jamais nous ne donnerons de consigne de vote à travers le syndicat, mais nous devons tous nous mobiliser en fonction de nos choix respectifs : www.vignerons-aoc-igp.fr.

Anthony BRUN, Président de l’UGVC.

 

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