2020 sera un millésime à la saveur particulière. C’est l’année où la pandémie du Coronavirus a mis notre planète en mode pause.

Nous avons été contraints de stopper l’accueil de nos adhérents à la Maison des Viticulteurs afin de préserver votre santé et celle de notre équipe. Le service accompagnement poursuit sa mission pour vous aider au mieux dans vos démarches administratives, mais à distance tant que toutes les garanties ne seront pas réunies pour recevoir de nouveau du public. Nous sommes conscients des difficultés que ça engendre.  Soyez certains que toute l’équipe reste mobilisée, joignable et à votre disposition.

Tout ne s’est pourtant pas arrêté dans notre vignoble. Par chance, l’activité de nos exploitations n’étant pas incompatible avec les mesures de confinement, nous avons pu, avec l’interprofession du Cognac et en concertation avec les préfets, les DDT et la gendarmerie, que je remercie, faire en sorte que nous puissions exercer, avec nos salariés présents à nos côtés, dans les meilleures conditions possible.

Et heureusement, car la récolte s’annonce belle. Il faudra évidemment être attentif à la date des vendanges. Elles nous permettront de répondre aux besoins de la filière et, si Dame Nature est généreuse, de constituer des réserves pour amortir les prochains aléas climatiques. S’agissant du rendement, il est vain aujourd’hui d’écouter radio bout de vigne. Nous attendons les éléments, qui intègrent les dernières sorties, et qui seront analysés par les référents du Business Plan puis discutés et votés en Conseil d’administration de l’UGVC, conformément à notre ligne de conduite. Ligne de conduite qui fait notre réussite et qui nous permet de prendre nos décisions, dont je suis fier et que j’assume sans aucun masque.

Je ne peux pas écrire cet édito sans témoigner de la solidarité et du soutien de l’UGVC à nos confrères des régions viticoles durement touchées économiquement. Par notre participation aux instances viticoles nationales, nous faisons tout notre possible pour les soutenir dans cette crise qui s’ajoute à celle liée aux taxes américaines et à la baisse de la consommation du vin en France. Aux côtés de la CNAOC, vos élus participent à l’élaboration des propositions et mobilisent parlementaires et services de l’État, dont je salue l’implication, pour porter nos revendications.

L’État a d’ailleurs annoncé un plan d’aide volontaire pour secourir la filière viticole française. Ce plan reste toutefois insuffisant pour faire face à l’ampleur de la crise que traverse notre métier et nous attendons de nouvelles mesures dont on ne pourra faire l’économie pour que la France maintienne sa place de leader sur le marché mondial. J’ai d’ailleurs soutenu la demande de mon homologue et ami à l’IGP Vins Charentais, Thierry JULLION, afin que ses ressortissants puissent recourir à la distillation de crise.

Terminons sur une note positive : ayons confiance en notre modèle, ayant confiance en l’avenir.

 

Christophe VÉRAL, Président de l’UGVC