Depuis que je suis Président de l’UGVC, on m’a souvent interpellé sur les revers que peut connaître le marché du Cognac. Souvent certains d’entre vous m’ont rappelé l’histoire et ils ont raison, il faut toujours regarder d’où l’on vient pour savoir où l’on doit aller. Depuis plusieurs mois, nous étions les yeux rivés sur les décisions et les tweets du Président américain Donald TRUMP. Au final, notre économie se retrouve aujourd’hui malmenée par une pandémie, puisque l’OMS l’a ainsi qualifiée. J’entends déjà les plus malicieux d’entre vous me dire « vous ne l’aviez pas vu venir celle-là ! ». À ceux-là je leur réponds que voir venir une épidémie mondiale, c’est évidemment difficilement possible. Mais soyons bien clairs, ce ne sont pas nos plantations, nos stocks ou nos rendements qui vont présenter un risque aujourd’hui. Tout d’abord parce qu’ils sont nécessaires pour répondre aux demandes que nous connaissons depuis plusieurs années. Mais surtout parce qu’ils seront nécessaires pour répondre à ces mêmes besoins lorsque le « coup de froid » sera passé. Nous le savons car nous avons écouté nos anciens : nous avons observé l’histoire. Et derrière chaque ralentissement que notre économie a connu, les demandes sont reparties de plus belle. Ce jour-là nous devrons être présents. C’est ce que notre Business Plan nous permet. Cette capacité à anticiper, à suivre la réalité. Nous allons bien sûr travailler très vite sur ce Business Plan pour l’adapter à la réalité des marchés, si besoin. Mais ne cédons pas à l’alarmisme. Vous pouvez voir que je ne parle pas de crise ou de récession car il est trop tôt pour pouvoir qualifier ce moment de notre histoire assez inédit. Nos économistes vont analyser tout cela. Tout comme les maisons et vos élus vont suivre au plus près la réalité des marchés. Gardons la tête froide et portons le regard sur l’après. Dans la période intermédiaire, nous devons faire au mieux pour assurer la continuité de nos métiers tout en préservant notre santé, celle de notre famille et celles de nos salariés et collaborateurs. Je ne doute pas que vous faites tous preuve de clairvoyance à ce sujet. À l’heure où j’écris ces lignes, on ne sait pas encore combien de temps cette situation va durer. Mais je sais que les viticulteurs et les négociants de l’AOC Cognac sauront faire les bons choix, s’adapter et repartir plus fort. Nous portons tous cette appellation avec succès depuis des décennies, malgré les revers. Sachons garder notre dynamisme et notre volonté inchangée. Prenez tous soin de vous et de vos familles.

Christophe VÉRAL, Président de l’UGVC