Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,

Au moment où j’écris ces quelques mots, les dernières machines à vendanger ramassent les ultimes raisins de la récolte 2023. Et quelle récolte !
Après des années où la nature n’a pas épargné notre territoire par la grêle, le gel ou la sécheresse, nous allons réaliser une récolte exceptionnelle aussi bien par l’homogénéité que l’abondance. Cette année pourtant, de nombreux vignobles français ont été décimés par des attaques de maladies jamais vues. Je tiens à saluer leur résilience.
Dans les Charentes, même si les températures ont été exceptionnelles jusqu’à mi-octobre, vos retours démontrent que les vendanges se sont en général plutôt bien passées, avec des fermentations rapides, que vous avez sues maîtriser. Il est vrai que nous commençons à connaître les attitudes à adopter pour des fermentations en conditions chaudes. Je tiens à féliciter les efforts de la viticulture tout au long de cette campagne, qui nous permettent de faire cette très belle récolte. La qualité sera également au rendez-vous grâce à une acidité finalement meilleure qu’attendue.
Bien sûr, il est rageant de se dire que l’année où les aléas nous ont épargnés coïncide avec un repli des marchés et donc une adaptation des besoins.
Comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, il faut transformer cette contrainte en opportunité. Nous savons que vous allez être nombreux à constituer cette Réserve Climatique (RC) indispensable pour sécuriser la pérennité de nos exploitations et plus largement de toute la filière. D’ailleurs, si nous n’avons pas encore les chiffres définitifs, et même avec la RC, selon les projections, l’ensemble des besoins seront distillés avant le 31 mars.
Les grands négociants de la région confirment d’ailleurs, selon moi, leur confiance sur le long terme, avec leurs annonces de prix de campagne, qui se sont maintenus à minima cette année, voire, qui ont augmenté, ce que je salue. C’est pour moi un signe de confiance important qui nous est envoyé.
Conformément à notre Business Plan et à la gestion raisonnable de notre filière, nous limiterons pour 2024 les Autorisations de Plantation Nouvelle à 100 hectares. Cela démontre tout l’intérêt de notre gestion partagée et pilotée au sein de notre Interprofession. Gestion partagée, qui fait du syndicat votre interlocuteur pour le vignoble.

Côté UGVC, nous avons comme chaque année profité des vendanges pour organiser sur les exploitations des rencontres institutionnelles. Préfets et Préfètes, Sous-Préfète, Députées, Sénateur et Gendarmes ont symboliquement participé à la récolte afin de se mesurer aux contraintes et aux enjeux du métier de viticulteur. Je les remercie pour leur mobilisation permanente pour la filière.

Lorsque vous lirez ces lignes, il restera encore quelques jours pour élire l’Assemblée des délégués de votre ODG. J’appelle la viticulture à voter massivement afin de manifester son attachement à l’ODG, rattaché au BNIC, qui font un excellent travail pour la qualité exceptionnelle de notre produit.
Inscription des cépages résistants au cahier des charges, distillation de demain, enherbement, défense de notre spécificité concernant les pieds morts et manquants composent la longue liste des actions menées sous cette mandature. L’UGVC présente cette année encore, une liste de délégués sous l’égide du syndicat. Il est essentiel que la viticulture s’exprime d’une seule et même voix à l’ODG comme partout ailleurs. Je vous invite à plébisciter notre liste afin que votre syndicat poursuive la cogestion ambitieuse et rigoureuse de notre filière.

Anthony BRUN, Président de l’UGVC.