Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,

Nous avons organisé notre réunion post-vendanges le 14 octobre dernier, qui, pour la première fois, était réservée à nos adhérents. Cela peut sembler être un détail, mais nous voyons la différence en termes de niveau d’information entre les viticulteurs adhérents et ceux qui ne le sont pas. Beaucoup d’intox circulent. Cependant, l’UGVC est au coeur de la filière et de ses enjeux, et l’information est au centre de la gestion de nos exploitations.
En réalité, la réunion n’était fermée à personne puisqu’il suffit de remplir son bulletin d’adhésion pour faire partie de ce collectif. Tout le monde est le bienvenu. Je remercie les viticulteurs adhérents pour la constance dans leur engagement syndical, car, malgré tout ce que l’on peut dire : sans le syndicat, pas de rendement ; sans le syndicat, pas de VCCI ; sans le syndicat, pas d’élu pour organiser une manifestation ou rencontrer un Ministre ; sans le syndicat, pas de solution sur les Pieds Morts ou Manquants, etc.

Pour la deuxième année consécutive, la récolte régionale se situe en dessous de la moyenne décennale. Les rendements sont hétérogènes en fonction des zones et des viticulteurs. Les pratiques culturales, l’âge de la vigne et les précipitations ont été des facteurs particulièrement importants cette année. À défaut d’une belle récolte, la récolte n’aura pas nécessité une gestion douloureuse de potentiels excédents.

L’UGVC est mobilisée pour donner des outils aux viticulteurs afin de s’adapter à la situation. Le VCCI a été réalisé en un temps record dès la récolte 2025 comme nous nous y étions engagés. La prolongation des autorisations de replantation pour gérer au mieux notre portefeuille se confirme. Les jus de raisin permettent, même si le défraiement est insuffisant, d’écouler une partie de la récolte. D’autres constitueront de la climatique tirant les leçons des deux derniers millésimes. Cela n’est pas la panacée et nous aurions aimé que la situation soit bien différente, mais encore une fois, autant d’outils qui n’auraient jamais existé sans l’UGVC.
Nous savons que cela n’est pas encore suffisant. Comme annoncé au mois de juillet, l’UGVC est en faveur d’un arrachage définitif qui doit être abondé par l’Union européenne (UE) au titre de compensations et s’ajouter au dispositif national en cours d’élaboration. Nous ne souhaitons pas tergiverser et perdre de temps.
Vous avez tous reçu le questionnaire de FranceAgriMer sur ce nouveau potentiel plan d’arrachage national. Pour que l’arrachage fonctionne chez nous, l’UE doit compléter le dispositif national. Le dossier anti-dumping chinois nécessite des dispositions complémentaires en majorant la prime d’arrachage. L’UE a reconnu que ce contentieux chinois était en lien évident avec le dossier des voitures électriques et nous a dit devoir des mesures spécifiques à Cognac et à l’Armagnac. Nous soutenons le projet de plan national tout en demandant un traitement spécifique au titre de la décision sur les véhicules électriques.
Cela ne sera pas facile, entre vacances gouvernementales et faillite de l’État, mais nous ne lâcherons rien et nous irons chercher les compensations qui nous sont dues. Nous mettrons en place tous les dispositifs qui permettront de retrouver un équilibre pour la filière et les exploitations.

Anthony BRUN, Président de l’UGVC.

 

Plus d’infos sur le magazine via notre actualité.