Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,

À l’heure où je vous écris ces quelques mots, pour beaucoup d’entre nous, les vendanges ont commencé ou sont même terminées.

Cette année sera encore marquée par les aléas climatiques. Contrairement à ce que nous avions pu connaître les dernières années, ce n’est ni le gel, ni la grêle qui sont venus impacter notre potentiel de production mais des conditions estivales excessives, causant sécheresse et échaudage. Pour couronner le tout, les fortes chaleurs pendant les vendanges ont obligé la majorité d’entre nous à réorganiser les chantiers de vendanges et donc à travailler de nuit. Cette période de l’année est cruciale pour chacun d’entre nous, nous y mettons tout notre cœur et savons nous adapter.

Ce que nous maîtrisons moins, c’est le contexte sanitaire toujours aussi particulier et plein d’incertitudes. Mais j’aimerais rappeler les nombreux points positifs qu’il faut cependant garder en mémoire.

Nous avons un rendement inférieur aux deux dernières années. Je sais que certains d’entre vous peuvent le trouver encore trop élevé mais quand, dans le même temps, nos négociants annoncent non seulement un maintien des volumes et, dans la majeure partie des cas, communiquent une augmentation des prix, certes minime, j’y vois un signe fort de la confiance que nos partenaires ont envers la situation.

Nous allons continuer à garder un oeil vigilant sur le développement économique de notre filière via le Business Plan.

De nombreuses réflexions sont menées sur différents sujets très souvent avec un lien à l’économie et à l’écologie de notre filière. Le processus de sélection et d’obtention de plants certifiés résistants suit son cours et les premiers résultats terrain devraient être connus dans un avenir proche. Des expérimentations sur la distillation et les économies d’énergie sont aussi menées et font l’objet de travaux au sein de notre interprofession.

Mais, s’il y a une question qui commence à arriver sur toutes les lèvres, c’est celle de l’irrigation. Elle m’a été posée lors de notre Assemblée générale et fait déjà partie des débats que nous avions pu avoir dans notre syndicat. Bien sûr, aujourd’hui nous n’avons aucune certitude, sauf une : si l’on veut pouvoir garantir des récoltes sur le long terme, il va falloir tenir compte des éléments climatiques comme on a pu le faire par le passé avec la grêle et le gel. Que devrons-nous faire demain pour garantir une récolte si les températures continuent de monter d’année en année ?

Cela fera partie des nombreux sujets qui vont animer nos échanges lors des prochains mois.

À l’heure d’aujourd’hui, il ne me reste qu’à vous souhaiter de très bonnes et belles vendanges, tant en qualité qu’en quantité.

Anthony BRUN, Président de l’UGVC