L'invité de bleu la rochelle
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UGNIC N°43
NOVEMBRE 2019

L’ÉDITO DU MOIS

RÉDACTION

Directeur de la publication
Christophe VÉRAL

Directeur de la rédaction
Alexandre IMBERT

Rédactrice en chef
Émilie CHAPALAIN

ÉQUIPE

Julie BOUHOURS
Bastien BRUSAFERRO
Doriane DECOURT
Marine DURAND
Marine MAUCOUARD

Alors que les vendanges se sont terminées il y a quelques semaines, qu’elles paraissent déjà bien loin, nous dressons un bilan mitigé de cette campagne. Comme nous pouvions nous y attendre, les volumes ne sont pas au niveau espéré. La conjonction des aléas et d’une météo difficile ne nous a pas rendu service. Mais notre professionnalisme en tant que viticulteur, en tant que bouilleur de cru ou bouilleur de profession assurera, malgré tout, une belle qualité à nos eaux-de-vie, nous permettant de maintenir le standing de notre produit Cognac.

 

D’autres éléments me conduisent à dresser un bilan mitigé de cette campagne ; et ils sont extérieurs à nos vignes. Je regrette profondément que nos partenaires du négoce n’aient pas souhaité nous fournir leurs prix d’achat avant le début des vendanges, encore une fois. Dans une année déjà difficile, c’est la moindre des choses que l’on aurait pu attendre ! Nous avons décidé de construire ensemble une politique d’approvisionnement des marchés forte et ambitieuse. Notre attente en viticulture est de voir un « retour sur investissement ». Le premier jalon de cette politique pour l’UGVC est que les négociants puissent fournir une visibilité budgétaire avant le début de la vendange à nos exploitations. Malheureusement, il n’en est rien. Nous sommes les victimes d’une guerre de position détestable entre les maisons. Chacune attend que l’autre fasse son annonce de prix pour s’exprimer, et cas échéant revoir son positionnement. Je pourrais féliciter nommément les courageux qui font leur annonce en premier et conspuer ceux qui sortent du bois les derniers. Mais je regrette surtout que la volonté de construire ensemble une filière solide et ambitieuse ne soit pas plus forte que les considérations financières.

 

En parlant de considérations financières, la viticulture n’est pas irréprochable non plus. Nos négociants proposent dans leur ensemble des contrats intéressants, porteurs d’avenir pour notre filière. Pour autant, nous avons toujours à l’UGVC des retours concernant les prix du marché libre. Je l’ai souvent dit, je le répète : l’UGVC est là pour que la filière Cognac soit forte aujourd’hui, dans 5 ans, dans 10 ans, dans 20 ans. Nous ne sommes pas là pour promouvoir la spéculation. Si certains veulent agir sur le marché libre, c’est leur choix en tant qu’entrepreneur. Mais nous privilégierons toujours le collectif à l’UGVC, et donc la contractualisation.

 

Certains vont me traiter de doux rêveur sur ces sujets. Si vouloir construire une filière pérenne dans le temps, à même de traverser les crises, avec une viticulture forte et un négoce ambitieux, est un rêve, alors je plaide coupable ! Le collectif est la plus grande force de notre région. Gardons-le comme un cap et ne cédons pas aux sirènes de passage. Notre avenir en dépend.

 

Christophe VÉRAL, Président de l’UGVC

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