Le 11 mai, les ministres de l’Agriculture, de l’Économie et des Comptes publics ont annoncé les mesures exceptionnelles mises en place pour la viticulture.
Ce plan intervient après une forte mobilisation des organisations professionnelles viticoles auprès de l’État pour qu’un plan de soutien à la hauteur de la dureté de la crise qui touche la filière soit adopté.
Les organisations professionnelles viticoles, dont la CNAOC ont demandé au gouvernement de mettre au plus vite en place des mesures d’accompagnement spécifiques pour répondre à la crise liée au Covid-19, mais aussi au contexte déjà peu favorable au vin.
Pour répondre à l’urgence, la filière estime ce plan de soutien à 500 millions d’euros. Les représentants professionnels ont formulé plusieurs propositions.
- La CNAOC a par exemple demandé à l’État, la mise en place en urgence d’une mesure de distillation volontaire forte permettant de dégager avant les vendanges les volumes accumulés pour « au moins trois millions d’hectolitres » à 80 euros par hectolitre soit un budget de 260 millions d’euros.
- Une aide au stockage de 0,007 euro par jour a également été demandée. Les autres propositions portent sur la finalisation du fonds de compensation pour les taxes US, un accompagnement fiscal et social de la filière, une plus grande flexibilité dans la gestion de l’OCM vin au niveau européen, des mesures d’aides pour la main-d’œuvre et des adaptations réglementaires pour faciliter la vie des exploitations en cette période inédite.
Le gouvernement a finalement dévoilé le 11 mai son plan de soutien à la viticulture dont la mesure phare porte sur la distillation de crise.
Le gouvernement débloque ainsi 140 millions d’euros pour distiller 2 millions d’hectolitres de vins excédentaires à 70 euros/hl en moyenne tous segments confondus.
Les ministres ont annoncé une exonération de charges sociales pouvant aller jusqu’à 100 % pour les entreprises les plus impactées et pour une enveloppe de 100 millions d’euros.
Ils relancent également les demandes pour un fonds de compensation au niveau européen.
La filière accueille cette première annonce comme la première étape d’un plan de soutien amené à évoluer. Les fonds débloqués par l’État, bien que bienvenus, sont loin des besoins estimés initialement par la filière pour faire face à cette crise.
Les responsables invitent donc le gouvernement à rapidement se remettre à la table des négociations pour consolider ce plan de soutien.
Un communiqué de presse commun aux principales organisations professionnelles comme la CNAOC, le CNIV ou l’AGPV appelle le gouvernement à un plan de relance plus ambitieux (voir ci-dessous).
L'invité de bleu la rochelle