L'invité de bleu la rochelle
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La filière Cognac rencontrait ce jour au BNIC, le conseiller agricole du président de la République qui a spécialement fait le déplacement en marge de la visite présidentielle à Jarnac. Une action directe et personnelle du président de la République est en effet indispensable pour stopper la surenchère en cours entre les Etats-Unis, l’Union européenne et la France et qui expose désormais le Cognac.

Ce vendredi 08 janvier, le conseiller agricole du président de la République a été reçu au BNIC par son président, Christophe Véral, son vice-président, Alexandre Gabriel, les deux chefs de famille, Florent Morillon pour le négoce, et Anthony Brun pour la viticulture, ainsi qu’Eric Le Gall, président du Syndicat des Maisons de Négoce (SMC) et le directeur général du BNIC, Raphaël Delpech.

 

Le 6 janvier, la filière Cognac avait adressé un courrier au président de la République. Le lendemain, le 7 janvier, Christophe Véral était à Paris avec les représentants de la filière viti-vinicole française pour échanger avec quatre ministres. Lors de cette réunion, des annonces ont été faites sur d’éventuelles compensations pour la filière Vin qui subit déjà les sanctions américaines dans le cadre du contentieux Airbus-Boeing. La filière Cognac, par solidarité, soutient pleinement cette piste de travail, les exportateurs concernés ayant subi des dommages inacceptables au cours des derniers mois. En revanche, la filière Cognac, pour ce qui est de son cas spécifique, ne s’y retrouve pas. « Plutôt que d’évoquer des indemnisations, l’urgence est d’arrêter la surenchère diplomatique. Il vaut mieux prévenir que guérir » a précisé le président du BNIC, Christophe Véral.

 

La rencontre au BNIC témoigne de l’intérêt porté par le président de la République au Cognac : la filière a tenu à en remercier son conseiller. La rencontre s’est tenue dans une atmosphère d’écoute et de construction, les échanges ont permis d’exposer le caractère sérieux du dossier, en insistant notamment sur le poids économique du Cognac. Mais aussi sur l’impact fort qu’il pourrait y avoir sur sa région de production et sur la balance commerciale française si le dossier n’était pas immédiatement traité. En effet, le Cognac génère plus de 60 000 emplois et contribue très largement à la dynamique d’exportation des vins et spiritueux français. Elle en représente près de 25 % en valeur et pèse près de 75% de la valeur totale des spiritueux français. Pour rappel, le secteur des vins et spiritueux était le deuxième poste des exportations françaises en 2019, à près de 13 milliards d’euros.

 

Suite à cette réunion, la filière Cognac espère que le président de la République s’impliquera directement et personnellement dès l’entrée en fonction de la nouvelle administration américaine, qui a désormais les mains libres au congrès et au sénat, et qui peut mener toutes les négociations pour qu’une réelle désescalade soit amorcée. Des discussions très concrètes doivent être engagées pour résoudre le contentieux Airbus-Boeing qui pourrait déboucher sur des sanctions encore plus fortes sur les vins et spiritueux français.

 

Il est absolument essentiel d’obtenir un accord pour que les vins et spiritueux des deux côtés de l’Atlantique ne soient plus visés par des contentieux qui ne les concernent pas. La franchise de droits de douane qui prévalait jusqu’alors sur les expéditions transatlantiques de spiritueux doit également être rétablie au plus vite.

 

Ces contacts politiques devront être pris à la fin du mois et tout doit être fait d’ici-là pour apaiser la situation. « Compte tenu de sa contribution à l’économie française, la filière Cognac ne se résigne pas à devenir un dommage collatéral de ces tensions » a conclu Christophe Véral.

 

Source : communiqué de presse BNIC – 08/01/2021

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