L'invité de bleu la rochelle
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Anne-Marie VAUDON

  • 45 ans
  • Viticultrice à Échallat, 63 hectares en Fins Bois et 7 hectares en Grande Champagne
  • Élue au Conseil d’administration de l’UGVC
  • Vice-Présidente chargée de la viticulture à la Chambre d’agriculture de la Charente
  • Présidente du Comité viticole Charente et Charente-Maritime des Chambres d’agriculture 16 & 17
  • Représentante du bassin spiritueux Nouvelle-Aquitaine à la CRANAC

Portrait réalisé par ©BNIC/Stéphane CHARBEAU  – Propos recueillis par le BNIC et l’UGVC.

Anne-Marie VAUDON

  • 45 ans
  • Viticultrice à Échallat, 63 hectares en Fins Bois et 7 hectares en Grande Champagne
  • Élue au Conseil d’administration de l’UGVC
  • Vice-Présidente chargée de la viticulture à la Chambre d’agriculture de la Charente
  • Présidente du Comité viticole Charente et Charente-Maritime des Chambres d’agriculture 16 & 17
  • Représentante du bassin spiritueux Nouvelle-Aquitaine à la CRANAC

Portrait réalisé par ©BNIC/Stéphane CHARBEAU  – Propos recueillis par le BNIC et l’UGVC.

« Le passage de la certification permet de faire un vrai bilan, de découvrir des pratiques que l’on ne connaissait pas et qui parfois peuvent permettre de gagner du temps, de faciliter le travail ».

Pourquoi avoir décidé de vous certifier ?  

« Je suis membre du groupe Viticulture Raisonnée de Jarnac depuis de nombreuses années, et étant situés en zone de captage d’eau, nous nous sommes mobilisés et avons innové très tôt. Quand on nous a parlé de la certification de la filière, on n’a pas hésité. Je la trouve très engageante avec ce système collectif qui oblige à être irréprochable pour soi-même mais aussi pour les autres. C’est très motivant ! ».

Quels bénéfices avez-vous constatés et quels freins avez-vous rencontrés ? 

« L’administratif est la partie la plus contraignante, surtout avec des salariés. Expliquer, vérifier, c’est assez chronophage… Mais pour moi le point positif est simple, c’est l’occasion de faire un point à un instant T, sur ce qu’on a déjà fait, ce qu’on peut améliorer etc. C’est très constructif de pouvoir prendre du recul et évaluer la situation. De plus, les enregistrements me permettent de calculer mes coûts de production ».

Comment valorisez-vous la double certification ?

« Je la valorise sur notre page Facebook et sur l’exploitation. Nous sommes vendeurs direct, nos clients nous posent peu de questions pour l’instant, mais j’ai passé cette certification d’abord pour moi et mon exploitation avant tout, pas pour l’étiquette.
Prendre le temps d’expliquer son métier à ses voisins fait partie des bonnes pratiques du référentiel de la certification et je suis contente de l’avoir mis en place. Depuis que je suis certifiée, j’échange beaucoup plus avec eux, et je fais bien attention à ne pas traiter le mercredi après-midi, ni le weekend.
J’ai aussi invité tous mes voisins à la distillerie. J’ai pris le temps de bien leur expliquer comment je travaillais, comment j’ai obtenu la certification et la prochaine étape, vu leur fort intérêt, c’est de leur montrer le matériel ».

Une pratique que vous maîtrisez bien ?

« L’enherbement ! L’hiver, je suis enherbée en totalité : sur un rang, je sème l’engrais vert et sur l’autre, c’est la flore spontanée. Je ne désherbe qu’une fois par an. Le but est d’améliorer la structure de mes sols pour moins de contraintes hydriques. Je n’ai pas eu de perte de rendement depuis que je travaille comme ça. Les vignes « propres » comme disait les anciens, c’est fini, on veut plutôt des vignes « bien soignées » ! ».

Des projets pour l’avenir ?    

« Je souhaite creuser la gestion du travail de mes vignes en coteaux ! Il y en a qui tondent, mais c’est un investissement trop lourd encore. Mon projet est de trouver des alternatives à la fois plus respectueuses de l’environnement et économiquement raisonnables… J’investis dans des tracteurs avec pont avant suspendu pour plus de confort car nous avons beaucoup de temps sur route avec mes salariés ».

Un dernier mot pour motiver les collègues qui pourraient se poser des questions ?   

« Le passage de la certification permet de faire un vrai bilan, de découvrir des pratiques que l’on ne connaissait pas et qui parfois peuvent permettre de gagner du temps, de faciliter de travail. Les techniciens qui nous accompagnent ont de l’expérience, ils sont de bons conseils. Il y a un esprit collectif qui est très bénéfique. J’en suis à ma deuxième certification, bientôt, je repasserais, car les exigences ont évolué. Je reste motivée, car je préfère voir le verre à moitié plein ».

Retrouvez les certifiés et toute l’actualité de la démarche environnementale de la filière Cognac sur Vitidurable.

La Certification Environnementale Cognac & HVE est une double certification qui intègre des critères spécifiques à la filière Cognac en plus des exigences de la certification HVE du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Elle couvre entre autres les thèmes de la réduction de l’usage des herbicides, la protection de la qualité de l’eau ou encore la préservation de l’atmosphère, des sols et de la biodiversité.

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