La distillation de crise est une mesure de soutien accordée à la viticulture française, en raison de la crise, par le gouvernement, suite à la mobilisation de la CNAOC et de ses fédérations dont l’UGVC.
Les contrats entre viticulteurs avec des stocks à apurer et les distillateurs devaient être passés avant le 19 juin pour prétendre à cette aide. FranceAgriMer a réalisé une première estimation des besoins. Au niveau national, les volumes à distiller sont de 3,48 millions d’hectolitres (3,1 Mhl d’AOP/IGP et 0,384 Mhl de VSIG).
Or, le volume prévu par le gouvernement était de 2 Mhl pour un prix fixé à 58 €/hl pour les VSIG et de 78 €/hl pour les AOP/IGP.
De nouvelles négociations vont donc s’engager avec le gouvernement soit pour réduire les volumes (solution refusée par la filière), soit pour débloquer 119 millions d’euros supplémentaires.
Par ailleurs, les distilleries ont annoncé être en capacité de distiller 2 Mhl d’ici la mi-septembre, mais pas plus.
Les opérateurs ayant signé un contrat avec un distillateur doivent respecter les opérations déclaratives suivantes. Les livraisons réalisées à destination des distilleries dans le cadre de la mesure distillation de crise doivent être reprises dans la déclaration récapitulative mensuelle (DRM), déposée sur le service en ligne CIEL après validation des données sur le portail interprofessionnel.
Les volumes concernés doivent être renseignés dans la case « Autres sorties », avec un commentaire obligatoire à compléter.
Le Président de l’UGVC, qui avait adressé un courrier au Ministre de l’Agriculture pour soutenir la demande de l’IGP Vins Charentais pour recourir à la distillation de crise et pour relayer les positions de la CNAOC a reçu une réponse du Ministre. Il annonce une enveloppe supplémentaire de 30 millions d’euros dont 5 millions pour la distillation de crise, 10 millions pour les distilleries participant à l’opération et 15 millions pour une mesure de soutien au stockage. Annonce encore insuffisante pour que la totalité des demandes de distillation puisse être financée.
L'invité de bleu la rochelle