L'invité de bleu la rochelle
Fermer
x
Commentaires
Loading...
Laisser un commentaire
Valider
Temps de lecture estimé : 3 min

Alors que la question de la ressource en eau est plus que jamais au centre du débat, du fait notamment de la canicule, le Comité permanent du BNIC a voté à l’unanimité le 13 juillet, un texte sur le sujet de l’irrigation.

 

En effet, le positionnement de la filière Cognac sur l’irrigation était attendu par le monde agricole et les gestionnaires de la ressource en eau sur notre territoire. Car pour rappel, le vignoble Cognac a la possibilité d’irriguer la vigne jusqu’au 15 août à la différence de la majorité des vignobles AOC français. Même si certains vignobles AOC ne souhaitent plus s’interdire le recours à cette pratique compte tenu du réchauffement climatique, elle reste très encadrée du fait des enjeux sur la ressource. C’est pourquoi, la filière Cognac a souhaité avoir cette réflexion sur l’encadrement de la pratique.

 

Cette décision est le fruit d’une réflexion menée à l’UGVC à différents niveaux. Les échanges ont commencé plus d’un an auparavant au sein de son Conseil d’administration, qui a demandé au Pôle Technique & Développement Durable du BNIC de mener une étude sur le stress hydrique de la vigne. Des réunions de terrain ont été organisées avec les délégués pour prendre le pouls de l’opinion dans le vignoble. La question de l’origine de l’eau a finalement pris le dessus par rapport à celle de l’irrigation.

 

L’étude menée par le BNIC démontre en effet que, si les précipitations annuelles ne devraient pas évoluer dans les années à venir, leur répartition a tendance à changer avec des périodes de sécheresse de plus en plus prononcées. La tension sur la ressource se fait de plus en plus importante notamment au cours de l’été et de nombreuses restrictions aux prélèvements sont de toute façon prises pour les limiter.

 

Afin de ne pas être en concurrence sur une ressource vitale et d’autant plus que la vigne est une culture pérenne, le Conseil d’administration de l’UGVC a donc pris la décision à l’unanimité moins une voix, d’interdire les prélèvements dans la nappe phréatique pour irriguer.

 

Pour l’heure, le véhicule juridique qui permettra de traduire cette position en cadre obligatoire n’est pas encore trouvé. Comme l’indique Anthony BRUN, Président de l’UGVC, « l’objectif est de donner une tendance aux viticulteurs, car le changement climatique amènera peut-être le vignoble à avoir besoin d’eau. Il faut l’anticiper de manière durable ».

 

La filière n’arrête pas pour autant ses travaux sur le sujet. Le Pôle Technique & Développement Durable du BNIC va poursuivre ses travaux sur les leviers d’adaptation au réchauffement autres que l’irrigation : les pratiques viticoles (travail du sol, couverts végétaux, taille, ombrage…) et le matériel végétal comme les portes greffes et des variétés de vignes avec un cycle végétatif adapté au réchauffement climatique. Une alimentation hydrique raisonnée, fondée sur des ressources durables d’eau pour préserver la qualité et la typicité de nos produits, fait partie des différentes pratiques qui seront aussi évaluées.

 

L’étude menée par les services du BNIC sera présentée lors de la réunion des vendanges de l’UGVC, le 05 septembre.

SERVICES

Aller en haut de la page