L'invité de bleu la rochelle
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UGNIC N°68
FÉVRIER 2022

L’ÉDITO DU MOIS

RÉDACTION

Directeur de la publication
Anthony BRUN

Directeur de rédaction
Xavier RAFFENNE

Rédactrice en chef
Émilie CHAPALAIN

ÉQUIPE

Dylan BOURGEOIS
Bastien BRUSAFERRO
Mathilde DAEMS
Doriane DECOURT
Marine DURAND
Mégane LASVERGNAS
Marine MAUCOUARD

Chères collègues viticultrices, chers collègues viticulteurs,

Nous avons dû encore cette année, du fait du contexte sanitaire, vous proposer un format de réunion vidéo. Je vous remercie des questions que vous nous avez fait parvenir en amont et auxquelles j’espère nous avons répondu.
Vous avez été nombreux à nous interroger sur les sujets d’actualité que sont l’assurance et les ZNT, mais nous avons aussi eu des questions sur les droits nouveaux et je vais profiter de cet édito pour y répondre.
Depuis la mise en place des autorisations de plantation et grâce à la définition de nos prévisions de croissance avec le Business Plan, nous avons un outil qui nous permet collectivement de définir un contingent annuel. Je le répète souvent, c’est une chance pour notre filière et nous continuerons activement de faire en sorte de garantir la pertinence de ces chiffres. Mais vos questions se centrent davantage sur la répartition des hectares entre nous viticulteurs. Aujourd’hui, notre contingent est divisé par le nombre de demandeurs et chaque viticulteur obtient a minima la surface moyenne demandée. Il y a, parmi nous, des viticulteurs qui formulent une demande en dessous de ce niveau moyen. La différence est alors allouée à un « pot commun », redistribuée en complément selon des critères de priorité « nouvel entrant ».
Nous savons déjà que le critère nouvel entrant fait l’objet de dérives avec notamment la création de CVI. Mais la loi garantit la liberté d’entreprendre et nous empêche aujourd’hui d’apporter une solution satisfaisante. Toutefois, la nouvelle PAC permettra aux États membres de prendre toute mesure visant à empêcher le détournement du régime des autorisations de plantations nouvelles. Nous explorerons toutes les pistes afin de stopper la multiplication injustifiée des CVI. Nous avons par ailleurs déjà demandé à l’administration d’être intransigeante sur les règles qui visent à réaliser les opérations de transformation de notre produit (traitements, vendanges, vinification et distillation) par des infrastructures propres à chaque CVI.
Cette année, nous constatons en plus de nouveaux débordements inacceptables, toujours sur ce critère. Certains on fait des demandes exagérées, j’en veux pour preuve un nouvel entrant ayant demandé jusqu’à 10 % de notre contingent régional à lui tout seul, faussant ainsi la répartition du pot commun.
Comment est-ce possible ? La répartition des hectares « nouveaux entrants » est différente des hectares « classiques ». Ainsi, plus les nouveaux entrants demandent d’hectares, plus ils obtiennent de droits nouveaux. S’en suit une répartition inacceptable et injuste selon moi.
Votre syndicat s’est emparé du sujet. Nous sommes aujourd’hui en relation avec toutes les institutions pour que cela cesse. Bien évidemment, nous ne sommes pas opposés à ce que la redistribution se fasse entre nouveaux entrants mais elle doit être équitable et répondre à l’objectif de favoriser l’installation. Il est hors de question de laisser un système qui privilégie celui qui demande le plus, surtout quand ce dernier ne vient que spolier son collègue nouvel entrant.  Notre clé de répartition des hectares « classiques », même si elle a ses défauts, doit pouvoir être appliquée pour les nouveaux entrants et ainsi stopper ce phénomène et toute intention de détournement d’un système. C’est la demande que nous avons présentée à nos homologues viticulteurs des régions viticoles françaises favorables à notre position, et nous l’avons portée devant l’administration.
L’esprit de notre syndicat a toujours été celui de la mise en avant du collectif, cela me semble plus qu’essentiel !

Anthony BRUN, Président de l’UGVC.

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